45 professionnels formés à l’agroécologie par la chaire Bio4Solutions

« Que la chaire soit la plus proche possible du terrain », affirme Alain Hehn, titulaire de la chaire Bio4Solutions, lors de son premier bilan le 9 juin dernier. Cette chaire a été lancée début 2020 par l’université de Lorraine, plus précisément l’école d’ingénieurs Ensaia, avec le soutien de la coopérative Lorca, BASF, Agrauxine et la société de biotechnologies végétales, Plant Advanced Technologies.

Formation autour d’un plateau de jeu

Son double objectif de former à l’agroécologie et de trouver de nouvelles solutions pour prendre soin des cultures plus naturellement, est en train de prendre forme. En effet, à ce jour, 45 personnes parmi les équipes des quatre mécènes ont été ainsi formées, dont une dizaine de technico-commerciaux de Lorca. « La formation est composée d’une partie théorique à distance et d’une partie pratique en salle, avec un plateau de jeu, et au champ », détaille Alain Hehn, professeur à l’Ensaia en phytochimie et biologie moléculaire, et porteur de la chaire avec deux autres enseignantes-chercheuses en microbiologie, Sophie Slezack et Séverine Piutti.

Des avancées dans la lutte contre la fusariose

Côté recherche, deux brevets ont été déposés dans le domaine de la biofertilisation et, d’autre part, des microorganismes intéressants dans la lutte contre la fusariose ont été identifiés. Ces derniers travaux ont fait l’objet de publications, tout comme ceux sur l’identification des mécanismes moléculaires impliqués dans la synthèse des molécules produites naturellement par les plantes pour se protéger.

Les 20 TC de Lorca formés

Ces recherches vont donc se poursuivre, ainsi que les formations pour l’ensemble des équipes des mécènes proches du terrain et, dans un second temps, des étudiants de l’Ensaia. « D’ici un an, toute notre équipe de 20 TC aura suivi la formation certifiante de la chaire. Pour embarquer les équipes et porter ces messages, nous avons à les former : c’est le premier enjeu pour adopter la posture agroécologique », explique Gautier Lerond, directeur du pôle agricole de la coopérative Lorca, qui a vu en cette chaire un levier important pour contribuer à la réalisation de sa feuille de route à l’horizon 2024.

Accès à des produits en anticipation

De plus, cette implication va permettre également à Lorca « l’accès à des produits de la recherche en anticipé. Une plateforme va être mise en place pour mettre en œuvre les solutions auprès de nos adhérents. Cependant, en céréales et oléagineux, malheureusement, les solutions existantes ne permettent pas encore d’y aller concrètement. Aussi, nous comptons sur les travaux de la recherche. »